Spectacles de marionnettes

BAOBAB (création 2026)

Le récit traditionnel Africain comme miroir de notre société contemporaine

synopsis

Un Lièvre peine à survivre durant une terrible période de sécheresse qui craquèle sa terre, affame les animaux et assèche les cours d’eau. Il trouve refuge à l’ombre d’un Baobab avec lequel il crée un lien d’amitié. Le Baobab, lui offre de quoi se nourrir, se rafraîchir et se reposer. En échange, le Lièvre lui tient compagnie et le délecte de sa musique.
Une hyène affamée, soupçonne l’heureux augure du Lièvre. Et, avec ruse et violence, lui fait avouer son secret. Sans scrupule, avide et cupide, l’hyène s’empare sans mesure de tous les trésors du Baobab, allant jusqu’à transporter cet arbre majestueux dans la cour de sa maison pour le dépouiller. Le Baobab pourtant si généreux, l’écrase de tout son poids et retourne s’enraciner sur son sol. Profondément blessé, il se referme à tout jamais, ne dévoilant plus jamais ses trésors à personne…

Propos Artistique

Pour sa nouvelle création, Paz Tatay a choisi de travailler sur le conte traditionnel africain « Le baobab prodigieux ». C’est un conte bien connu au Sénégal pour lequel plusieurs versions écrites récentes ont été publiées (« Les trésors de Baobab » de Souleymane Mbodj, « Le trésor du Baobab-Contes d’Afrique » d’Henri Gougaud...). Mais il existe surtout des centaines de versions orales. « Le baobab prodigieux » est considéré comme un conte initiatique ; c’est un conte puissant qui parle de nos trésors intérieurs, du partage, mais aussi des conséquences de l’avidité. Riche en rebondissements, cette histoire permet de porter une narration tendue et surprenante. Par son caractère intemporel et universel – propre au conte traditionnel –, elle expose des situations qui peuvent faire écho à notre vécu contemporain, nos relations sociales et notre rapport au monde du vivant.
L’ambiance de la savane africaine et ses animaux ouvrent des voies esthétiques intéressantes, dotées d’un fort potentiel symbolique.
Ainsi, à travers la mise en scène marionnettique de ce conte, Paz Tatay veut parler de la sobriété qui devrait – ou pourrait - porter nos relations au monde et aux autres. Cette fable environnementale et sociale nous amène à cheminer sur la tempérance de nos attitudes vers une juste appréciation de nos besoins. C’est un message fort, porté par toute la sagesse du récit traditionnel africain comme miroir de notre société contemporaine.

quelques étapes de la construction

MARIONNETTES

Les deux personnages, l’hyène et le lièvre, seront déclinées sous plusieurs formes de marionnettes construites en bois, carton moulé, cuir et tissu.
Sur un premier plan, Paz Tatay développe des marionnettes hybrides en insérant à une base de marionnettes sur table, des mécanismes de marionnette à fil et a tige, ce que lui permet de démultiplier les possibilités de mouvement, dans l’intention de relever la personnalité, les intentions et les émotions de chaque personnage. Paz cherche l’équilibre entre mécanismes, parfois complexes, et utilisation de l’impulsion, de l’inertie et du poids du bois dans la manipulation.
Sur un autre plan, au lointain, les héros sont représentés sous forme de silhouettes en bas-relief, finement articulées. Leur vie souterraine est représentée sous forme d’ombres, et parfois, subrepticement, de marionnettes proches de la gaine. Le manipulateur quant à lui est tantôt intégré à l’action, tantôt témoin complice, et se transforme lui-même en chacun des personnages en jeu masqué.
Le Baobab, est construit en vannerie (végétaux tressés). Cette matière révèle toute la douceur, la patience, la générosité et la justesse de ce personnage majestueux.

 
 
 
 

Actualité


Prochaines dates